Ainsi était titré un article paru cette semaine dans un grand hebdomadaire national.
Coïncidemment
ou non, ce titre fait écho à l’objet des trois derniers
billets du présent blog et à sa conclusion : la disparition de la
dimension "présidentielle" tant au niveau national que de son équivalence aux
niveaux des territoires de proximité.
Ne cherchons plus, pour les raisons que nous avons déjà développées, notre société n’est plus en mesure de produire des hommes et des femmes de dimension exceptionnelle.
Des hommes et des femmes « à stature de président », que nous les appelions Président de la République, maire, conseiller municipal ou tout autre investi d’une quelconque mission publique.
C’est
par une effarante naïveté, bien révélatrice du niveau de l’actuelle ambition
politique, que François Hollande s’est défini comme «Président normal ".
Cette
expression allait être inévitablement traduite par «individu quelconque
devenu Président». Alors que cette fonction éminente impose au contraire d’être
confiée à un personnage… exceptionnel !
N'EST PAS MANDELA QUI LE PRÉTEND! |
Des
personnages exceptionnels, il en existait pourtant à tous les étages de notre
société, y compris (et peut-être surtout) dans nos communautés rurales.
Issus de l’aristocratie paysanne ou de la strate inférieure des métayers, leur origine sociale avait peu à voir avec leur dimension personnelle.
Leur
saisissante capacité d’analyse était nourrie de « culture
traditionnelle » (une notion devenue incompréhensible aujourd’hui) et d’une
solide expérience de vie.
Ils
pouvaient tout autant asséner avec rudesse des jugements parfois sévères… que manier
l’humour dans les moments de convivialité qui animaient leur quotidien. Et peut-être même trouvaient-ils dans la pénibilité de leur travail la nourriture de
leur dérision.
Ces personnes, souvent vêtues de sombre par les deuils permanents qu’elles portaient, nous impressionnaient, quand bien même notre instruction post-soixante-huitarde naissante nous tendait à quelque pulsion contestataire.
Que
nous adhérions ou non à leurs propos elles inspiraient toujours notre respect.
Toute rencontre avec ces hommes et ces femmes était une opportunité d’enrichissement dans un moment de l’histoire de nos communautés où la notion de richesse du « temps vécu » s’imposait encore à la notion contemporaine de la terreur du « temps perdu ».
Toute rencontre avec ces hommes et ces femmes était une opportunité d’enrichissement dans un moment de l’histoire de nos communautés où la notion de richesse du « temps vécu » s’imposait encore à la notion contemporaine de la terreur du « temps perdu ».
Cette "race des seigneurs" disparait peu à peu. Ses membres ont aujourd'hui 80 ans et plus.
Après eux, c'est déjà le vide total.
La folle-furieuse société de consommation a fait son œuvre de désintégration de l'individu.
Après eux, c'est déjà le vide total.
La folle-furieuse société de consommation a fait son œuvre de désintégration de l'individu.
ET AUJOURD’HUI ?
La marchandisation de tous les champs de la société a réduit également les humains à n’être considérés que pour la valeur commerciale qu’ils représentent.
De l’École à l’Hôpital, des Maisons
de retraite à la Fin de vie, la marchandisation de l'humain est partout.
L’individu
est ainsi dépersonnalisé, banalisé, standardisé. La pauvreté intellectuelle s’est installée.
La capacité de réflexion et donc de réaction a disparu.
Ainsi est née et s'est
développée une société de « nuls » pilotée certes par une meute d’opportunistes
sans scrupules… mais tout aussi nuls.
Quelle que soit l’alternative, la communauté continuera à être animée et pilotée par des « nuls ».
QUAND ARRÊTERONS-NOUS DE NOUS EN ÉTONNER? |
Quand
bien même nous aurions tendance à le contester, il faut nous rendre à cette évidence,
nous sommes nous mêmes de ceux- là !
Si nous voulons croire à la venue d’une relève d’une autre nature, il est devenu urgent que nous arrêtions de nous en étonner.
Si nous voulons croire à la venue d’une relève d’une autre nature, il est devenu urgent que nous arrêtions de nous en étonner.
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