mardi 3 décembre 2013

François HOLLANDE : l’aboutissement d’un système volontairement corrompu ! (3/3)



La seconde situation : L’imprévisible accident de parcours.

  Pour les partis dits « de gouvernement » l’objectif est de gagner les  élections avec celui (toujours pas avec celle) qui serait en mesure de conduire la meute à la victoire.

La sélection peut être naturelle : Nicolas Sarkozy l’a été pour l’UMP… comme aurait du l’être Dominique Strauss Khan pour le PS.
C’est donc ici que tout s’est gâté pour le Parti dominant de la Gauche française, le candidat naturel s’étant égaré, puis finalement perdu définitivement dans des trajectoires clitoridiennes.

 


FRANCOIS HOLLANDE : LE PIÈGE OU LE PRINCIPE DE PETER ?
Nous pourrions écrire à la militaire : les deux mon général! 

Devant la perte de son candidat naturel, le PS dut alors recourir à une sélection organisée. Nous avons donc eu droit à une émouvante primaire à laquelle étaient conviés quelques figurants, en faire valoir des acteurs désormais obligatoires de la pièce.

De cette comédie sans personnage principal ne pouvait s’extraire qu’un second rôle, fusse t-il issu d’une quelconque école prestigieuse du théâtre politique.


Ainsi, c’est la personne la plus caricaturée, la plus ridiculisée, la plus moquée, principalement par les siens, par certains même la plus haïe, qui s'est trouvée en situation d’être désignée pour aller à la conquête du pouvoir présidentiel.

Et c’est bien ce qui s’est passé.


Devant la volonté du rejet du titulaire sortant jugé trop agité,  trop imprévisible, et devant le dépit d’une seule alternative, c’est sur l’inévitable élection d’un second rôle que s’est conclue l’élection de 2012.



LES INCOMPRÉHENSIBLES CRITIQUES

- «On ne comprend plus rien à la politique de François Hollande»

- «On s’est perdu dans le brouillard des taxes»
(Claude Bartolonne)


- «Un gouvernement, c’est comme un commando, si le chef ne sait pas où il va, la troupe ne peut pas marcher ! » (un ancien ministre PS)

- «L’impulsion doit venir d’en haut, du boss» (Julien Dray)

- «La présidence dite normale est morte» (Jean-Christophe Cambadélis)
Comment comprendre aujourd’hui autant de critiques, autant d’exigences envers celui que les siens avaient déclaré inapte à porter le costume présidentiel ?


L’honnêteté serait :


1)- De reconnaître qu’avec François Hollande, quand bien même il ne serait pas à la hauteur de la tâche, c’est le Parti qu’il représentait qui a pris le pouvoir et que l’objectif a donc été atteint.


2) - De reconnaitre à cette situation, certes des limites, mais aussi quelques avantages (il y en a dans tout contexte). L’apaisement post-sarkosysme en a été un.

3)- De mobiliser d’urgence autour du Président une petite équipe de conseillers qui aurait pour mission urgente de replacer dans l’ordre normal les éléments de la République totalement éparpillés aujourd’hui.


Cet ordre pourrait être le suivant :

- Laisser l’argumentation des projets ainsi que le flot des chiffres et des statistiques à traiter à ceux et celles dont c’est la fonction, c’est à dire les ministres, à commencer par le Premier.


- Faire en sorte que le Président « préside » réellement.

Mais qu’est-il possible d’entendre concrètement par : que le Président « préside » réellement? »

Voici quelques propositions :


- Qu’il apprenne (s’il ne le savait encore) à nourrir ses discours de ce qu’attendent, vainement pour l’instant, les citoyens, en s’inspirant de ce que le général de Gaulle a fait de sa fonction, non seulement de chef de l'Etat mais aussi de "guide de la France".


- Qu’il trace les perspectives d’avenir du pays. Qu’il en explique clairement les orientations et qu’ensuite il veille à la tenue de ce cap.


- Qu’il rappelle à chaque occasion aux citoyens les valeurs qui leur sont communes et sur lesquelles s’est construite l’Histoire de la France.


- Qu’il assure dans l’espace international la considération et la respectabilité de notre pays, qu’il y propose des voies de paix et d’épanouissement pour tous les peuples dans « …le respect des droits naturels, inaliénables et sacrés de l’homme »
.
 
Note : étonnamment, c’est dans cet espace international que le président Hollande semble le plus à l’aise. Comme s’il était plus facile d’être Président à l’extérieur de son pays qu’à l’intérieur.


Et, encore une fois, que François Hollande laisse à l’équipe ministérielle le soin de gérer le quotidien des chiffres et des statistiques dans lesquels il s’enlise régulièrement, jusqu’à décrédibiliser toutes les dimensions de sa fonction présidentielle.


Reste une interrogation : François Hollande en est-il capable ?

Aujourd’hui il est fortement permis d’en douter.


S’il en était ainsi, nous serions condamnés à ne disposer jusqu’à la fin de mandature que d’un tandem de premiers ministres.

Et qui présiderait alors ?
Dans cette configuration, la réponse est actuellement donnée : personne!

Voila à quoi aboutit un système volontairement corrompu par les Partis auto-déclarés comme étant les seuls propriétaires de tous les pouvoirs!

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