Cela va vite, beaucoup trop vite, pour que nos esprits humains puissent
prendre la juste mesure de ce qui se déroule dans notre quotidien.
Vite, beaucoup trop vite !
Et la vitesse à laquelle nous inondent en permanence les informations et
les éléments de connaissance de toutes natures, n’est pas sans conséquence
sur ce que nous devenons les uns et les autres dans ce monde devenu fou.
Alors, comment pouvons-nous faire pour nous sentir tout de même exister
dans la tornade inarrêtable qui maltraite nos vies comme jamais ?
Une chose est certaine, l’évolution technologique ne s’arrêtera pas.
Elle est liée à la nature même de l’humain et à son ambition naturelle à
vouloir « jouer à être Dieu ».
QUAND L’HOMME "JOUE À DIEU"
Hélas, la nature biologique « d’origine » de l’humain ne
semble pas lui permettre de suivre ce rythme devenu incontrôlable.
Alors, on s’achemine désormais vers « l’homme augmenté » et le
« transhumanisme ». L’objectif est d’utiliser toutes les possibilités
techniques pour allonger la longueur de vie des personnes en tentant de les
conserver, physiquement et intellectuellement, en bonne santé.
DES EFFETS INCERTAINS…VOIRE FATALS ?
Ces nouvelles technologies visent à
modifier la manière dont l’homme, son corps et son cerveau fonctionneront et
interagiront avec leur environnement.
L’informatique et la techno-médecine
en sont les outils fondamentaux. Ne nous berçons pas d’illusions, nous sommes
dans une réalité dont les phases expérimentales conduisent déjà à des
applications concrètes. Quels en seront les effets ? Audacieux qui oserait
en exprimer quelques-uns. Ces effets possibles nous interpellent, ils
bousculent nos certitudes. Ils nous font craindre le pire : la
dénaturation pure et simple de ce que biologiquement et intellectuellement nous
sommes.
ET EN ATTENDANT ?
Notre point de réflexion est là : dans une phase de transition sociale,
sociétale, environnementale, énergétique, technologique…, comment nous sera-t-il
possible de traverser ce moment de nos histoires personnelles, sans courir le
risque de n’avoir pas existé en tant que « nous-mêmes » ?
Faut-il nous accrocher, comme à quelques dernières branches, aux
repères culturels et éducatifs qui ont nourri jusqu’ici nos parcours d’enfants
et d’adultes ?
Faut-il nous laisser attirer, délibérément et sans crainte, par les
nouveaux regards et les nouvelles orientations portés sur un monde en mutation
profonde et souvent violente ?
L’enjeu est lourd.
À défaut de pouvoir agir nous-mêmes sur l’histoire du monde, il ne nous
reste qu’un seul espace sur lequel nous pouvons encore faire peser légitimement
notre influence : celui de notre cercle familial. Porté par les meilleures
intentions et par un réalisme évident, il ne nous évitera pas le risque d’enfermement,
d’isolement, d’exclusion et pourquoi pas de rejet.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire