vendredi 18 avril 2014

POLITIQUE : L’EXEMPLE NE VIENDRA JAMAIS D’EN HAUT. JAMAIS !

(…) Aux Français je veux dire simplement, directement : il y a un chemin pour nous redresser, et pour redresser la France. Il faut l’aborder avec lucidité. Les efforts doivent se poursuivre dans la justice. Il n’y aura pas « deux poids, deux mesures ».
Un seul objectif : le bien commun !
Ces efforts seront justes, car ils seront collectifs.
Ils seront justes, car ils seront équitablement répartis.
Enfin, ils seront justes, car ils serviront à tous (…).



Cet extrait est directement tiré de la déclaration du premier ministre du 14 avril dernier.
Il est sous-titré :
Réformer – Réduire les déficits – Redresser – Réussir.

A peine exposées, certains commentateurs qualifient déjà ces mesures de « Plan d’austérité injuste, dangereux et illégitime ».

- Mais qu’en est-il réellement ?

- Que peut comprendre de ce prétendu programme de réforme-réduction-redressement-réussite, le citoyen de base, aussi éloigné des arcanes politico-technocratique que la glace du Sahara ?

Ces grands plans établis par des élites "réfléchissantes" n’éblouissent plus personne.
Ils sont même régulièrement en échec.

Ils ont pour caractère principal d’irriter toujours davantage ceux qui sont contraints à tenir leurs dépenses mensuelles en dessous de 1000 €uros… et qui se sentent automatiquement visés par les efforts demandés.
"Toujours les mêmes!
" hurleront-ils avec raison une nouvelle fois !

Et les cloches de toutes les chapelles socioprofessionnelles se mettront à carillonner une nouvelle fois le désaccord généralisé.

Peut-être que les efforts demandés par le premier ministre "...collectifs et équitablement répartis..." sont-ils cette fois « la » bonne formule pour tenter un retour à l’équilibre économique du pays ?
- Comment en serions-nous convaincus?

 
Les citoyens de base que nous sommes ne peuvent avoir qu’une appréciation très éloignée (en général aucune) de l’efficacité de mesures techniques produites par les cartels technocratiques déconnectés de toute réalité.
Ils restent toutefois extrêmement sensibles à l’acte, fusse t-il symbolique, des décideurs de tous étages, lors qu’eux-mêmes se posent en premiers acteurs de l’effort collectif.

Encore une fois, sur ce point : rien! Désespérément : rien!
Cette absence, ne serait-ce que pour l'exemple, est grave, extrêmement grave!
Elle peut même être considérée comme incompréhensible au regard de la perte de considération généralisée aujourd'hui qu’ont les citoyens pour leurs élus parlementaires.


L'IRFM, OU L'ARGENT DE POCHE DES DÉPUTÉS


L'IRFM, l’Indemnité de Représentation et de Frais de Mandat, s'élève à 6 412 euros par mois.
Elle a pour vocation de permettre aux députés « de faire face aux diverses dépenses liées à l’exercice de leur mandat qui ne sont pas directement prises en charge ou remboursées par l’Assemblée ».
Elle est distincte de l’indemnité parlementaire : 7 100,15 euros brut par mois et du forfait mensuel de 9.504 euros servant à rémunérer les collaborateurs…qui peuvent à l'occasion être la femme ou le fils du député.
L’Assemblée Nationale prend déjà à sa charge les déplacements : carte de gratuité SNCF en 1re classe, taxis, carte RATP, 92 vols intérieurs par an (!!!), les frais de matériel informatique, de courrier, de téléphone : 5 lignes fixes ou mobiles + un abonnement internet.

L’Indemnité de Représentation et de Frais de Mandat représente tout de même environ 45 millions d’euros par an rien que pour l’Assemblée nationale. Et nous n'évoquerons pas ici le Sénat!

Avoir le courage de diviser par deux cette charge financière, balaierait probablement des bancs parlementaires une grande partie des opportunistes de la politique. 
Elle serait également de nature à y propulser des volontaires passionnés par leur pays, davantage motivés par le bien de tous que par leurs propres intérêts financiers.

Mais sur ce point, encore et toujours : rien ! Désespérément rien !

Et nous, qui avions de Manuel Valls une opinion plutôt positive !

2 commentaires:

  1. Certes mais... En parlant de rémunérations indécentes, il ne faudrait surtout pas oublier par exemple celles que s'attribuent les dirigeants des banques. Pour eux l'austérité n'est pas d'actualité! Le PDG du Crédit agricole ayant eu une augmentation de 38 %, Natixis +14, BPCE +29. Seule à répondre aux questions sur le sujet, la Société générale a précisé jeudi soir que son PDG, Frédéric Oudéa, recevrait au titre de l'exercice 2013 un bonus de 1,4 million d'euros, en hausse de plus de 17 %. Sa rémunération fixe restera quant à elle inchangée, à un million d'euros, a précisé la banque française... Daniel

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  2. Certes, Dany! Mais nous sommes plutôt ici sur un terrain privé. Ne devons-nous pas être excédés avant tout par ce qui est abusivement (et le mot est faible) ponctionné sur l'argent public?

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