jeudi 5 mars 2015

LES ADOS ET LE SYNDROME DE DIOGENE


«Tu vas la ranger ta chambre, oui ? Tu ne vois pas que c’est un vrai bord… bazar?». N’avez-vous jamais entendu hurler cette injonction dans votre délicat nid familial ? Ne l’avez-vous jamais prononcée vous-même au bout d’une phase d’exaspération extrême devant «le foutoir» qu’est devenue la chambre de votre ado ? 

Savez-vous que les observateurs de notre société ont donné un nom à ce dérèglement : «Le syndrome de Diogène».
D'une chambre d'ado...

 Comment, vous ne connaissez pas Diogène, le fils d’un banquier de la ville de Sinope en Grèce ? 
Il vivait autour de 400 avant Jésus-Christ quasiment nu dans une grande jarre. 
Il prétendait n’avoir besoin de rien!
Il faisait même des reproches cinglants aux riches de la ville sur leur « manie » d’accumuler des objets et des biens.

 C’est précisément pour signaler le contre-pied flagrant avec la philosophie de Diogène, que le phénomène d’encombrement des chambres de nos jeunes a été raccordé à son nom.

 Mais le syndrome de Diogène ne concerne pas uniquement les jeunes, loin s’en faut. Ses caractéristiques ont plutôt été révélées sur des personnes d’un certain âge que la vie avait souvent malmenées.
Le syndrome se manifeste alors par une accumulation d’objets hétéroclites, mais également des déchets de toutes sortes faisant régner parfois une totale insalubrité.


Une famille de la banlieue bordelaise avait un voisin âgé de cette nature. Il fallait traverser un tunnel de cageots et autres emballages pour atteindre ce qui devait être sa cuisine. Je vous en épargne la description.

Ce vieux monsieur passait ses journées à trier dans les poubelles des marchés de la ville, pain, viennoiseries, fruits et légumes qui lui semblaient encore digne d’intérêt.

Homme de grand cœur, il en faisait ensuite la distribution … à son voisinage!!!

Son notaire raconte qu’un jour, à la sortie d’une réunion « costume-cravate » avec quelques uns de ses collègues, il voit le vieux monsieur employé à son occupation quotidienne dans une poubelle du marché d’un quartier d'affaires de Bordeaux. 
L’ayant reconnu, il se considère dans l’obligation d’aller le saluer.


Devant la stupéfaction de ses collègues, il doit leur expliquer qu’au regard de son capital financier et de son patrimoine immobilier, ce monsieur était l’un de ses clients les plus fortunés.

 Conclusion : n'est pas Diogène qui veut !

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