Nous connaissions déjà l'aventureuse dérive des
journaux et magazines destinés à être pourtant les "abondeurs de connaissances pour que le citoyen puisse se faire une
opinion en toute connaissance de cause sur les sujets qui lui sont essentiels".
La une du journal Sud-Ouest de ce mardi est
sidérante : "Ibrahimovic fait profil
bas"!
Voila bien un sujet qui peut en effet éclairer
le citoyen sur "ce qui lui est
essentiel"!
Il est à se demander quelle perversion
intellectuelle anime les membres d'un comité de rédaction pour les conduire à un
tel choix.
Il semble que se positionner dans le vent de la médiocratie ambiante soit plus important que d'aider le lecteur à "penser par lui même".
Il semble que se positionner dans le vent de la médiocratie ambiante soit plus important que d'aider le lecteur à "penser par lui même".
Nous savons
depuis longtemps désormais que le football est l'image parfaite de la
détérioration morale de notre société.
La Coupe du monde de 2010 en Afrique du
sud et la grève des joueurs français en ont été une mémorable démonstration.
Comme tout espace
fanatisé, le football a ses maîtres, ses gourous, ses modèles, ses... philosophes.
Zlatan Ibrahimovic est de ceux là. Et nos gamins bavent d'admiration devant ce personnage
singulier. Evidemment, ils portent régulièrement le maillot floqué à son nom,
attestant de l'identification à leur modèle.
Qu'avons
nous à proposer à nos enfants comme équivalence passionnelle lorsque l'on est
enseignant? Éducateur? Père ou mère de famille?
Allons-nous cautionner
encore longtemps que ce soit sur ce seul type de modèle que puissent se
construire les citoyens de demain?
Avec les sens
exacerbés par une telle profusion d'insanités, allons-nous continuer à nous étonner
toujours de l'errance grandissante de nos populations face aux choix politiques
pourtant déterminants pour leur vie et leur avenir?
FOOTBALL : LA SAUVAGERIE EN ACTION |
Le minimum
que l'on devrait attendre d'un grand journal d'information serait de réserver
le traitement de ce sujet aux pages intérieures qui lui sont consacrées.
L'imposer en
première page à tous ses lecteurs, les détournant ainsi de ce qui leur est essentiel,
n'est rien d'autre qu'un crime moral.
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