PLEURER, RÂLER … OU AGIR ?
Nous
passons une grande partie de notre temps à nous émouvoir et à relayer sur les
réseaux sociaux des messages qui paraissent tous nous concerner. Nous nous
désespérons de voir le climat se dégrader. Nous nous terrorisons devant
l’afflux de migrants de toutes origines. Nous nous déchaînons sur les
comportements de nos dirigeants, ressassant à volonté qu’ils sont à l’origine
de tous nos maux.
Mais nous,
que faisons-nous, où en sommes-nous de notre responsabilité de citoyens
généreusement déclarés « du monde » ?
Que
pourront devenir les apparents engagements globaux, s’ils ne sont pas nourris
de ceux, plus personnels, des individus ?
Oui,
direz-vous, mais les vrais responsables du désastre ne sont-ils pas à rechercher
dans les multinationales et leurs seuls objectifs de profit ? Auprès des
usines et des centrales de production d’énergie qui assombrissent régulièrement
notre ciel et notre sous-sol de produits toxiques ?
Oui, bien
sûr. Mais le moment devrait être enfin venu de changer de
paradigme et de modèle de société.
L’URGENCE : AGIR LOCAL !
Le concept
« Penser Global et Agir Local » n’est pas nouveau, loin de là. Associations, villes,
collectivités locales, entreprises ou simples citoyens à travers le monde n’ont
pas attendu l’Accord de Paris pour engager localement des initiatives dans ce
sens.
Pourtant,
nous continuons à perdre régulièrement notre temps et notre énergie (qui n’est
pas celle-ci éternellement renouvelable), en considérations « globales » dans
la gestion desquelles nous ne pouvons rien directement.
Il est
urgent de définir, une fois pour toutes, où et comment pourrions-nous voir
concrètement le produit de nos initiatives de changement et en vivre directement,
en famille et en communauté de proximité, toutes les satisfactions.
ALTERNATIBA : UNE SIMPLE SATISFACTION
INTELLECTUELLE ?
Ce nouveau
rendez-vous à Bayonne des 6 et 7 octobre sera à nouveau riche en événements de
toutes natures pour nous inviter à « changer le système, pas le climat ».
Il sera également très populaire. Il incite à mettre en œuvre au moins trois
engagement sur les sept proposés : 1- opter pour un fournisseur n’énergie
renouvelable, 2- relocaliser son épargne, 3- utiliser la monnaie locale, 4-
aider à l’accueil des migrants, 5- rejoindre un circuit alimentaire court, 6-
recycler, composter, 7- refuser la publicité.
Même sur
simplement trois thèmes, l’engagement sera difficile à prendre pour beaucoup…
les habitudes, la défiance de tout ce qui est nouveau, le risque de l’inconnu….
Alors on
se contentera de venir faire une ballade sur le site de Bayonne et d’y partager
un repas sympa en famille, simple satisfaction intellectuelle et se donner bonne conscience, pour pouvoir dire ensuite : « Alternatiba ? Bien
sûr, j’y étais ! ».
"Point n'est besoin d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer." Guillaume 1er d'Orange-Nassau. C'est vrai qu'il y a bien des raisons d'être pessimiste et de baisser les bras. Mais Alternatiba est une bien belle utopie (concrète, car il s'agit de projets réels et non de rêves). Alors bravo à ceux qui se battent pour un monde vivable ! Donnons-leur au moins un coup de main de temps en temps. Nous sommes tous sur le même bateau qui s'appelle la Terre.
RépondreSupprimer