Toutes les élections, quelles qu’elles
soient, ont un objectif fondé : propulser les meilleurs dans des fonctions
visées par le contexte et l’objectif de l’élection.
Les élections européennes sont bien de cette nature. Il s’agit de porter au parlement de Strasbourg celles et ceux qui seraient en mesure de contribuer le plus efficacement possible à l’évolution continue de la structure européenne. L'enjeu, pour nous tous, les européens, est de contribuer à établir une puissance désormais indispensable au niveau mondial.
Les élections européennes sont bien de cette nature. Il s’agit de porter au parlement de Strasbourg celles et ceux qui seraient en mesure de contribuer le plus efficacement possible à l’évolution continue de la structure européenne. L'enjeu, pour nous tous, les européens, est de contribuer à établir une puissance désormais indispensable au niveau mondial.
Hélas, nous sommes détournés de
cette logique par un certain nombre de perversités.
UN VOTE PERVERTI
Première perversité : la
multiplication irrationnelle de listes candidates. Le plus grand nombre d’entre
elles n’aura aucune chance, et le sait, de disposer de représentants au
parlement européen. Il s’agit avant tout d’utiliser cette opportunité pour
bénéficier d’une tribune ouverte à des discours d’enflammement, en grande partie
étrangers à ce scrutin.
Deuxième perversité : le
discours tenu par un grand nombre de politiques et qui a pour unique objectif d’alimenter
un affrontement partisan strictement national.
Troisième perversité, peut-être
la plus grave : le rôle que s’est attribuée une presse majoritaire dans ce
détournement, en s’installant dans une démarche populiste d’audience. Les titres
habituels en sont la confirmation : « la
revanche de Le Pen sur Macron », « le match Macron le Pen » « Les européennes transformées en
nouveau duel Macron-Le Pen ».
Mais où sont les objectifs et les véritables enjeux de l'élection européenne dans cette affaire ?
L’ENFER DES RÉSEAUX SOCIAUX
Ainsi, ce scrutin européen sera l’opportunité
pour un certain nombre de régler ses comptes avec le président de la république
et son gouvernement.
La banalisation de la fonction suprême est un fait déjà accompli. Les titres de déférence ont disparu des propos. Il n’y a plus de « Monsieur le Président ». Plus de « Président Macron ». Même plus « d’Emmanuel Macron ». Seul le raccourci patronymique « Macron », pratique de cercle de jeu et de bistrot, suffit à ceux qui, dans un inacceptable mépris, désignent ainsi celui qui occupe la fonction suprême de Chef d’État.
Certes, les imprudences de langage du jeune et fougueux président ont pu s'ouvrir à cette déconsidération... mais tout de même !
La banalisation de la fonction suprême est un fait déjà accompli. Les titres de déférence ont disparu des propos. Il n’y a plus de « Monsieur le Président ». Plus de « Président Macron ». Même plus « d’Emmanuel Macron ». Seul le raccourci patronymique « Macron », pratique de cercle de jeu et de bistrot, suffit à ceux qui, dans un inacceptable mépris, désignent ainsi celui qui occupe la fonction suprême de Chef d’État.
Certes, les imprudences de langage du jeune et fougueux
Que faut-il en penser ? Quel
modèle de civisme est-il possible d’y lire ? Quelle leçon les jeunes citoyens
en construction peuvent-ils tirer de cette déconsidération ?
Décidément, nous nous enfonçons régulièrement
dans la destruction de l’action civique.
L’action des Gilets Jaunes, ce
corps minoritaire sans repères (et volontairement sans tête), exalté par les
réseaux sociaux (et inexistant sans eux), a apporté une part considérable à cette
dégradation.
Ce racket démocratique est devenu
insupportable pour tous celles et ceux qui, dans la paix et le calme, construisent au quotidien, dans leurs ateliers, leurs usines, leurs écoles, leurs
associations ou leurs foyers, les principes d’échanges et de débats qui pourront construire une Europe et par-delà un monde d’harmonie et de paix.
LE SILENCE DES ÉCLAIRÉS
La majorité constructive et
paisible reste toujours silencieuse. Elle ne s’accommode pas du tapage. Elle pratique
dans la discrétion l’art d'édifier et de transmettre.
La tonitruance sociale ne lui convient
pas, elle la déplore même. Elle ne se prêtera jamais à ce jeu de massacre, honteusement
alimenté aujourd’hui par l’internet et une certaine presse.
Outre sa propre volonté de discrétion, on ne lui
donne même pas la parole.
Plus grave, elle est aujourd’hui elle-même
la victime, visée ou collatérale, des déchaînements de violence qui concluent régulièrement
la plupart des manifestations de rue.
ET L’EUROPE DANS TOUT ÇA ?
Au moment de définir les options de vote,
il parait bien difficile de les fixer en sachant à quoi s'en tenir.
C’est un problème de taille pour
nos démocraties. Quand les citoyens ne réfléchissent pas à ce qu’ils lisent et
entendent, ils deviennent vulnérables aux manipulations de toutes sortes. Sans
chercher à comprendre, ils absorbent les paroles de tel ou tel populiste qui les entraîne dans des voies destinées à d’autres objectifs.
Ne sommes-nous pas dans cette
situation actuellement ?
Sommes-nous réellement en mesure de comprendre
quelles seraient les candidatures qui seraient les plus sincères et les plus efficaces pour assurer l‘avenir
de l’Union Européenne et de ce fait celui de nos pays ?
Il ne nous reste que peu de temps pour définir dans quelle Europe voulons-nous vivre demain et pour tenter
de saisir sur qui pourrions-nous compter pour cela.
Dans ce monde globalisé dans
lequel les opportunistes s’octroient toutes les places, restera-t-il encore au parlement européen un
espace pour quelques dépositaires éclairés de l’esprit des Lumières ?
Il nous est, hélas, permis d'en douter.
Il nous est, hélas, permis d'en douter.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire